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Expertise stockage

SSD VS HDD

Caractéristiques techniques

Volumétrie ou vitesse, coût d’achat ou coût d’usage, capacité ou fiabilité, voilà quelques pistes à évoquer quand on parle stockage et choix du support.

Bien sûr, et avant toute chose, il faut bien déterminer ses besoins, ses attentes, et donc son cahier des charges. Virtualisation, calcul, stockage, des problématiques différentes entrainent évidement des solutions différentes.

Faisons un petit tour d’horizon des avantages et inconvénients de chaque technologie, afin de vous permettre de choisir en toute connaissance de cause.

HDD

La technologie des disques durs n’est finalement, à bien y réfléchir, qu’une évolution des disquettes, et remonte aux années 50. Souvenez-vous, si vous le pouvez, des floppy disks, ces grandes disquettes très larges et très plates, de 5 » ¼, qui offraient la gargantuesque capacité de stockage de 1200Ko (soit 1,2Mo peu ou prou) ! A l’intérieur de cet emballage cartonné, un disque, entrainé par le lecteur intégré au PC, sur lequel il était possible de lire et d’écrire des données.

Le HDD (Hard Disk Drive) est, schématiquement, une pile de disquettes, superposées, intégrant son propre lecteur intégré. Bien sûr, la technologie n’a rien à voir, mais le principe d’un disque sur lequel une tête lit et écrit des données reste le même.

Au fil des années, la technologie a évolué, et tant les vitesses de rotation, que de transfert, ou les capacités de stockage ont explosé ! Jusqu’à 20To et avec des capacités annoncées dans les années à venir de 70/80To, des vitesses de rotation jusqu’à 15000tr/min, et des taux de transfert de 12Gbps (en SAS, mais avec une bande passante de 250Mbps), le disque dur n’est pas mort !

A mettre à son crédit, son coût au To bien inférieur à celui des SSD, et des capacités qui restent encore supérieures, même s’il est possible de trouver des SSD au format 3,5 » proposant jusqu’à 100To de capacité !

Mais le disque dur a aussi quelques faiblesses à prendre en compte au moment de configurer son infrastructure. Ainsi, son architecture constitue son point le plus sensible. Toutes ces pièces en mouvement constituent son talon d’achille, et le principal risque de défaillance. Elles nécessitent également plus d’énergie et la consommation électrique d’un HDD est bien supérieure à celle d’un SSD. Sans compter le bruit et la dispersion de chaleur.

SSD

Son opposant du jour, le SSD (Solid State Drive), n’a pas non plus que des qualités. Mais il a de beaux jours devant lui. Pour qui recherche de grosses capacités de stockage, il reste, à ce jour, plus cher au To que le disque dur. Mais ce delta tend à se réduire mois après mois. De là à affirmer que dans les années à venir la différence sera minime, il n’y a qu’un pas.

Et quand bien même serait-il plus cher à l’achat, il est moins énergivore. Faisant baisser la facture électrique de votre infra. Au prix du kWh en datacenter, voila encore un argument à mettre à son crédit.

La fiabilité est également un de ses points forts. Point de pièces en mouvement dans un SSD, mais de la mémoire flash de type NAND. Le risque de panne mécanique est donc nul. Attention cependant, si le contrôleur vient à défaillir, la récupération des données est quasi impossible alors qu’il est finalement plus facile de récupérer les données d’un HDD dont la partie mécanique est tombé en panne. Dans un contexte professionnel, ou la réplication des données et la virtualisation du stockage sont la règle, ce détail en est réellement un !

Parlons vitesse maintenant. Là ou le disque dur est limité par les contraintes physiques de ses parties mobiles, le SSD n’en a cure ! Cette différence architecturale fondamentale conditionne d’ailleurs toutes les performances qui vont suivre :

  • Son temps d’accès est quasi nul (0,1ms) quand le HDD qui doit déplacer ses têtes de lecture nécessite entre 5 et 8 ms avant de pouvoir accéder aux données.
  • IOPS (input output opérations per second) moyen de 10000 io/s pour le SSD contre 400 io/s pour le HDD
  • Taux de panne moyen de 0,5% contre 2 à 5% pour les HDD
  • Consommation moyenne de 2 à 5w contre 6 à 15w pour un HDD
  • La vitesse d’accès aux données conditionne également de manière secondaire mais bien réelle les performances de la machine puisque quand le SSD à un taux moyen d’attente en I/O de 1%, celui des HDD est de 7% (7% qui ne peuvent être utilisés pour d’autres ressources systèmes ou traitements de données, puisqu’elles sont utilisées pour gérer la file d’attente en écriture)
  • Bande passante jusqu’à 1500Mbps en SAS contre 250Mbps pour le HDD

Il est également à noter que tous les SSD (ni les HDD) ne se valent pas, et que d’importants écarts de performance peuvent apparaitre en fonction des gammes chez les constructeurs. Mais nous aurons l’occasion d’y revenir dans un prochain article.

HDD vs SSD – un vainqueur ?

On constate donc, à la lecture de ces informations, que même si le SSD parait n’avoir que des avantages, son coût reste cependant un élément non négligeable à prendre en compte en fonction de la volumétrie et de l’usage.

La meilleure solution semble être de mixer les 2 types de support, afin de bénéficier des avantages des uns sans subir les inconvénients des autres.